Prospero's books

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René Frégni - Sous la ville rouge

 

Charlie Hasard habite à Marseille. C'est un solitaire qui ne connaît que deux passions : l'écriture et la boxe. Il a subi de nombreux échecs auprès des éditeurs, et trouve un exutoire dans les séances d'entraînement au club. Quand un de ses textes trouve enfin grâce auprès d'un éditeur parisien, Charlie est persuadé que sa vie va enfin changer. C'est en réalité le début pour lui d'un effrayant engrenage.
L'histoire de cet écrivain cherchant ses mots à coups de pioche se déroule dans le cadre lumineux et violent de Marseille, que René Frégni décrit avec le lyrisme sensuel qui est sa marque. Sous la ville rouge est à la fois un thriller redoutablement efficace et une fable sur le désir d'écrire.

 

René Frégni est l'auteur d'une quinzaine de romans, dont le dernier, La fiancée des corbeaux. a paru en 2011 aux Editions Gallimard. Il a exercé divers métiers, dont celui d'infirmier sychiatrique, et a longtemps animé des ateliers d'écriture à la prison des Baumettes. Sa vie se partage entre Manosque que et Marseille.

Sous sa plume, revient de nouveau au fil des mots, l’amour-fou qu’il nourrit pour Marseille. Sa ville bleue et noire à la fois, toute en contrastes, et où la beauté naturelle des Goudes ou de Cale-longue résonne avec les murs sauvages de la prison des Beaumettes. « Sous la ville rouge » est autant un polar qu’une morale d’une fable de Jean de La Fontaine. On s’y promène en lisant d’une traite ce roman aux allures intenses et aux lignes chaudes comme la braise. Marseille y apparaît dans sa diversité, multicolore, accueillante, sonore et violente, telle une belle orientale aux contours Haussmanniens, où l’Histoire nous apprend que même les Marseillais se méfiaient d’eux-mêmes en tournant - au temps de Louis XIV - ses propres canons sur la ville. D’un kebab à un chichi de l’Estaque, René Frégni nous entraine dans ses voyages louvoyants et hasardeux, mais qui finissent toujours par arriver dans le regard des yeux de sa mère, rassurante comme la chanson d’Arno, qui nous fait dresser le poil à chaque écoute. 

Jean-Pierre TISSIER

 

 

La ville rouge



09/06/2013
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